Planchette et ciel d’été

Photo prise avec un Canon EOS 750D au moins d’août depuis la campagne Auxeroise (donc en plaine, en bordure de village).

Une photo sans suivi, avec l’appareil posé sur sa monture pendant quelques minutes. On voit bien les arcs de cercles effectués par le mouvement apparent des étoiles. L’image est rapidement trop chargée, et augmenter le temps de pose ne fait qu’empirer les choses.

Sans suivi, il faut se contenter d’une quinzaines de secondes, selon la focale de votre objectif. Mais n’hésitez pas à faire des essais !

La même photo, avec le suivi manuel fait avec la planchette équatoriale (3 planches, 2 charnières et une vis).

Les étoiles restent (à peu près) ponctuelles, la forme de la voie lactée est clairement visible.

Augmenter le temps de pose améliore l’image jusqu’à 8 minutes, voir un peu plus selon la température ambiante, car au dessus le capteur génère du bruit sous forme d’un voile blanc.

En fait, il reste un léger filé dû à mes erreurs de suivi et d’alignement de la polaire.

Imaginez ce que vous pourriez voir en montagne dans un ciel non pollué (atmosphère et lumière)…

Et question subsidiaire : vous vous repérez dans un ciel comme celui-ci ?

Et pour finir une image posée 16 minutes, avec un suivi un peu plus sérieux (toujours en tournant une vis à la main…).

Le fond du ciel commence à balnchir, ce qui indique que c’est la limite du capteur pour la température (très agréable d’ailleurs) de cette nuit là.

La Voie Lactée est bien définie, avec des couleurs qui donnent une impression de relief.

Au premier plan, le grand sapin sur la gauche, très noir semble bien défini, mais le petit arbre feuillu dans le coin en bas à droite montre bien que l’appareil a bougé…

Dernière remarque : avez-vous remarqué la couleur des étoiles ? Et oui, les étoiles ne sont pas toutes blanches (en fait très peu sont blanches). Il est assez difficile de voir les couleurs, mais elles ressortent nettement à la photographie.

Photo de la lune par Jérôme

Suite à la présentation sur notre satellite et l’anniversaire à venir d’Apollo , voici une image à partager que j’ai prise le 19 octobre dernier à 21h25.

Ces photos montre du Nord au Sud un assortiment de reliefs caractéristiques de la surface lunaire : mers et lacs comblés par les laves basaltiques (grandes surfaces sombres et lisses), cratères d’impact, dômes, chaînes de montagnes, péninsules, hauts plateaux, rides …

Pour référence, on notera le diamètre du spectaculaire cratère Copernic mesuré à près de 93km. On distingue nettement ses parois étagées et les raies d’éjectas claires qui rayonnent autour de la dépression. Le cratère Kepler montre une géométrie similaire, indiquant un âge relativement récent pour ces deux structures d’impact.

Conditions de prise de vue : Lune gibbeuse croissante ; seeing moyen (turbulence) ; mise en station rapide.

Matériel :

  • Lunette ED (semi-apo)
    • F/D 7 (f=770mm ; D=110mm)
    • sur monture NEQ5 Goto
  • Webcam Hercules Deluxe + Barlow 2,25x
    • Capteur de résolution VGA 640 x 480 px (dimensions : 3,60 x 2,70 mm)
    • Taille pixels du capteur: 5,6 x 5,6 microns

Image acquise sous forme d’un fichier vidéo au format .avi (24 sec) avec le logiciel SharpCap.

Sélection des meilleures images (netteté) et compilation; puis traitement avec logiciel Registax après correction des paramètres de prise de vue (gain, luminosité, contraste…)

Les étoiles variables, doubles, multiples…

Les étoiles variables : sont des étoiles dont l’éclat varie au cours du temps, il en existe de différents types.

Les variables pulsantes : ce sont les variables les plus courantes ; ces étoiles présentent une variation périodique de leur volume, ce qui engendre une modification de leur luminosité .

Les variables par rotations : possèdent à leur surface des taches sombres ou claires. Ainsi, en tournant sur elle-même, l’étoile nous fait parvenir plus ou moins de lumière.

Les variables à éclipses : la présence d’une autre étoile (ou d’une planète) autour de l’étoile principale fait que, vue sous un certain angle, une de ces deux étoiles (ou planète) peut, à intervalles réguliers, éclipser l’autre, et ainsi nous adresser une moindre luminosité.

Les étoiles doubles : sont des paires d’étoiles qui apparaissent comme proches l’une de l’autre dans le ciel, lorsqu’on les observe depuis la Terre.

Les doubles optiques : c’est un alignement dû au hasard de deux étoiles, qui se trouvent dans le ciel à des distances différentes, mais qui sont vues sous le même angle de visée depuis la Terre.

Les systèmes binaires : les deux étoiles sont liées par la gravitation, l’une tournant autour de l’autre ; l’intérêt pour les astronomes de ces systèmes binaires, est que la connaissance de leur mouvement permet de déterminer la masse des étoiles qui les composent.

Ci-dessous une liste d’étoiles doubles à observer facilement :

http://www.astrosurf.com/lecurieux/Evenement%20ciel/Liste%20des%20etoiles%20doubles.pdf

Les étoiles multiples : sont des systèmes stellaires composés d’au moins trois étoiles reliées par la gravitation.

Voir ci-dessous la vue d’artiste de HD 188753,un système à trois étoiles:

Les nébuleuses

Une nébuleuse est un nuage interstellaire constitué de gaz et de poussières .

Il en existe de différents types :

Les nébuleuses diffuses : brillantes, elles rayonnent la lumière du gaz et des étoiles qui les composent. Comme la grande nébuleuse d’Orion ci-dessous :

Les nébuleuses obscures : absorbent en partie la lumière qui les traverse et masquent donc ce qui se trouve derrière elles.

Comme la nébuleuse de la tête de cheval ci-dessous :

Ces deux types de nébuleuses sont les lieux de naissance des étoiles, elles contiennent plusieurs fois la masse de notre soleil. Ces nuages s’étendent sur des centaines d’années-lumière ; très peu denses, ils ne comptent que quelques dizaines de milliards d’atomes par cm³ comparé à notre atmosphère qui en compte des milliards de milliards .

 

Les nébuleuses planétaires : autrefois les astronomes prenaient ces objets pour des planètes d’où leur nom .

En réalité, il s’agit de grands nuages de gaz créés par des étoiles comme notre soleil en fin de vie qui deviennent instables et se mettent à éjecter leurs couches supérieures, constituant ainsi une enveloppe de gaz autour d’une naine blanche qui est le résidu de l’étoile initiale.

Ce sont les plus beaux objets du cosmos, environ 1500 ont été dénombrées dans notre galaxie .

Voir la photo ci-dessous :

 

Les rémanents de supernova : sont le résultat de l’explosion violente d’une étoile supérieure à huit masses solaires. Le rémanent est constitué d’une structure filamenteuse caractéristique qui évoque de la dentelle .

Lorsqu’une étoile très massive cesse de produire de l’énergie, la gravitation prend le dessus et précipite les couches extérieures de l’étoile sur son coeur de fer, le rebond ainsi engendré provoque une explosion cataclysmique nommée supernova.

Le résidu de l’étoile sera une étoile à neutron, voire même un trou noir.

La nébuleuse du crabe, supernova qui a explosé en 1054, observée par les astronomes chinois, elle est restée visible en plein jour durant plusieurs jours !

Photo ci-dessous :