Planchette équatoriale

Une planchette équatoriale sert à faire des photos du ciel, en poses longues, avec une focale réduite. Typiquement, vous utilisez un appareil photo normal, avec éventuellement un léger téléobjectif, et vous pouvez faire de belles photos de la Voie Lactée, des constellations…

C’est un appareil constitué de 3 planches de bois, 2 charnières à piano (en fait une seule coupée en 2) et d’une vis pour faire le mouvement à la main.

Sur cette photo, on remarque la charnière qui vise l’étoile polaire. Dans cette version simplifiée, la planche est inclinée de façon permanente à 45°, et c’est en calant l’appareil que l’on règle l’inclinaison de cet axe.

On remarque le morceau de tige filetée et son écrou (posé contre la planche). La roue en plastique a reçu de petits traits tous les 1/12 de tour, de façon à se repérer facilement toutes les 5 secondes.

Le mouchoir cache une petite lampe de poche, pour réduire sa luminosité…

Cette planchette a fait le voyage jusqu’au Maroc, au fond d’une valise (il suffit de démonter l’angle à 45°, et tout se plie complétement.) Lors du voyage, il manquait la roue et le repère blanc tracé sur la planche du fond…

Planchette et ciel d’été

Photo prise avec un Canon EOS 750D au moins d’août depuis la campagne Auxeroise (donc en plaine, en bordure de village).

Une photo sans suivi, avec l’appareil posé sur sa monture pendant quelques minutes. On voit bien les arcs de cercles effectués par le mouvement apparent des étoiles. L’image est rapidement trop chargée, et augmenter le temps de pose ne fait qu’empirer les choses.

Sans suivi, il faut se contenter d’une quinzaines de secondes, selon la focale de votre objectif. Mais n’hésitez pas à faire des essais !

La même photo, avec le suivi manuel fait avec la planchette équatoriale (3 planches, 2 charnières et une vis).

Les étoiles restent (à peu près) ponctuelles, la forme de la voie lactée est clairement visible.

Augmenter le temps de pose améliore l’image jusqu’à 8 minutes, voir un peu plus selon la température ambiante, car au dessus le capteur génère du bruit sous forme d’un voile blanc.

En fait, il reste un léger filé dû à mes erreurs de suivi et d’alignement de la polaire.

Imaginez ce que vous pourriez voir en montagne dans un ciel non pollué (atmosphère et lumière)…

Et question subsidiaire : vous vous repérez dans un ciel comme celui-ci ?

Et pour finir une image posée 16 minutes, avec un suivi un peu plus sérieux (toujours en tournant une vis à la main…).

Le fond du ciel commence à balnchir, ce qui indique que c’est la limite du capteur pour la température (très agréable d’ailleurs) de cette nuit là.

La Voie Lactée est bien définie, avec des couleurs qui donnent une impression de relief.

Au premier plan, le grand sapin sur la gauche, très noir semble bien défini, mais le petit arbre feuillu dans le coin en bas à droite montre bien que l’appareil a bougé…

Dernière remarque : avez-vous remarqué la couleur des étoiles ? Et oui, les étoiles ne sont pas toutes blanches (en fait très peu sont blanches). Il est assez difficile de voir les couleurs, mais elles ressortent nettement à la photographie.

Planchette équatoriale

Instrument simplissime, consitué de 3 planches de bois, d’une charnière et d’une vis, qui permet de photographier le ciel avec un appareil photo standard, en mode pose B.

Photo prise dans le Haut Atlas (Tinghir) au Maroc, avec une planchette construite en une heure et transportée dans l’avion. Altitude environ 1700m.

Canon EOS 1200D, Objectif 35-105mm, pose de 5 minutes à 35mm.

C’était ma première photo d’astronomie avec cet appareil : il aurait fallu que je m’entraine un peu avant le voyage.

Ciel parfaitement noir et pur, quasiment pas de turbulence.

Dommage pour le défaut de mise au point qui a fortement dégradé la qualité de l’image, et aussi un peu d’humidité, car malgré l’altitude, il y avait un cours d’eau pas très loin… mais le premier plan rapelle de bons souvenirs.

La luminosité de l’image a été légèrement augmentée pour faire ressortir les étoiles.

Orion et le Grand Chien, Montagne du Haut Atlas, Maroc

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’il est possible de transporter une planchette en avion, bien au fond de votre valise pour faire des photos du ciel de vos lointaines destinations !