Choisir ses oculaires

CHOISIR SON OCULAIRE

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l’oculaire est une sorte de loupe très perfectionnée qui grossit l’image afin que cette dernière puisse fournir des détails plus ou moins visibles de l’objet observé.

Ce qui compte dans le choix d’un oculaire :

La focale (nombre indiqué en millimètre sur chaque oculaire)

Le champ apparent exprimé en degrés

Le prix : les oculaires à moins de 90 € sont généralement bas de gamme

Ce que l’on souhaite observer : planètes ou ciel profond

  • 2 coulants standards: 1,25 et 2 pouces (31,75 et 50,8mm)
  • Différentes formules optiques (plusieurs lentilles – limite les aberrations)

Oculaires de type Huygens, Ramsden, Kellner, RKE (Edmund Scientific) , Orthoscopique (Zeiss; Baader), Plössl et Erfle

  • la distance focale (ou focale f): de 4 à 40mm!

Distance entre le foyer image (point de convergence) et le centre optique de la lentille

Le choix de la focale de l’oculaire conditionne le grossissement de l’objet visé

G = Focale de l’instrument/focale de l’oculaire

                        Focale courte: grossissement élevé ——> PLANETES

                        Focale longue: faible grossissement ——–> CP (galaxies, nébuleuses…)

Le grossissement maximum utilisable dépend avant tout des conditions du ciel!

  • le champ apparent (en degrés): de 30 à 100°

Secteur de visibilité permis par la formule optique retenue et la focale de l’oculaire

Détails planètes: petit champ                                               Objets CP: grand champ

  • Choisir une gamme optimale: rapport focal et pupille de sortie

– Déterminer le rapport focal de l’instrument (ex: F/D = 7)

– Multiplier F/D par pupille de sortie oculaire (PSmax: 7mm; choisir 5mm)

– Lune, planètes, nébuleuses étroites: PS=2mm        7 x 2 = 14mm (champ moyen)

– nébuleuses étendues, galaxies: PS=3mm                7 x 3 = 21mm (grand champ)

  • Défauts de l’oeil; port de lunettes et relief d’oeil

astigmatisme —-> sélectionner un oculaire avec un bon dégagement (20mm)

myopie, presbytie, hypermétropie: régler la mise au point sur l’instrument

  • Le prix: de 30 à 1200 €!

Barlow et téléconvertisseurs

Multiplicateur de focale, les lentilles Barlow doublent ou triplent la focale de votre instrument, permettant de grossir plus avec le même jeux d’occulaires.

Attention, il y a plusieurs limites physiques qui font qu’il n’est pas possible de grossir infiniment :
– maximum 2.4 fois le diamêtre de votre lunette ou télescope
– plus raisonnablement 1.5 fois le diamêtre
– facile 1 fois le diamêtre

De plus cette augmentation de focale s’accompagne d’une réduction de luminosité, mais qui peut être acceptable pour des objets très brillants comme Jupiter, Saturne, Mars… et quelques objets du ciel profond, sans oublier la Lune !

1. Lentille de Barlow classique (1834)

  • Barlow =  « Doubleur » de focale – inventeur: Peter Barlow (1776-1862)
  • Meilleure définition: complément optique qui modifie la longueur focale d’un instrument –> perte de luminosité

BARLOW: 2 lentilles traitées MC –> faisceau divergent (risque de déformation et vignettage)

Faisceau transmis par un simple doublet achromatique  A (ligne rouge) et par une lentille de Barlow B (ligne verte)

  • Se place entre le télescope et l’oculaire (observation visuelle) ou entre l’instrument et la caméra (planétaire) –> imagerie HR
  • Très recommandé pour l’astrophotographie
  • G = 1 + T/f       T: tirage           (Si T augmente –>  G augmente)
  • Gamme de grossissement: 1,3 à 5x
  • Existe aux coulants de 31,75 et 50,6mm (stabilité du montage)
  • Qualité dépend du verre utilisé (achromatique; ED; triplet apo)

2. Téléconvertisseurs

POWERMATE (Televue): 4 lentilles traitées MC –> transmission parallèle

  • Développement de la formule optique Barlow –> télécentriques
  • Contraste renforcé (verre à index élevé)
  • Réduction du vignettage
  • Bien adapté aux lunettes en Hα pour observation solaire
  • Recommandé en montage sur les têtes binoculaires
  • Astrophoto: Grandissement γ respecté même avec ajout d’accessoires sur train optique (Powermate 2x reste à 2x quelque soit le tirage final)

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Conseils pour l’observation

Avant de partir à la découverte du ciel et de ses merveilles il faut d’abord observer quelques conseils pratiques.

Dans un premier temps il est nécessaire de privilégier un site bien dégagé et éloigné des éclairages urbains. L’observation en pleine campagne offre un tout autre spectacle avec l’apparition d’une multitude d’étoiles et autres curiosités invisibles sous nos lampadaires.

Pour apprivoiser la voûte céleste vous pouvez vous munir d’une carte du ciel. Choisissez de préférence une carte plastifiée à cause de la rosée et de l’humidité nocturne. Celles avec le cache tournant est très pratique pour débuter.

Comme il faut un bon quart d’heure pour que nos yeux s’habituent à l’obscurité et perçoivent les astres les plus diffus, il est nécessaire de privilégier une lampe de poche à lumière moins agressive, rouge de préférence, pour lire votre carte sans perdre les capacités de vision nocturne.

Enfin pour votre confort pensez à vous couvrir chaudement car les nuits la fraicheur et l’humidité peuvent surprendre.

Guillaume Cannat publie tous les ans un livre sur les phénomènes astronomiques intéressants : Le Guide du ciel

Comment se repérer ?

La voûte céleste semble remplit d’une multitude d’étoiles disposées de manière chaotique.

Afin de s’y retrouver on se sert des constellations. Ce sont des groupes d’étoiles dessinant des figures dans le ciel et à qui, depuis l’Antiquité, on a attribué des noms d’animaux ou héros de la mythologie grecque.

Elles se déclinent d’Est en Ouest en fonction des saisons et semblent évoluer autour de l’étoile polaire. Cette dernière nous indique le nord et fait partie de la constellation de la petite ourse.

Certaines constellations tel que, la grande ourse, la petite ourse et Cassiopée, sont observables toutes l’année et permettent à l’aide d’une carte du ciel d’apprendre à repérer les autres constellations.

Alors n’hésitez pas à faire l’acquisition d’une carte du ciel.