« La Vie a besoin de la Nuit, la Nuit a besoin de nous »

L’ANPCEN, une action de plaidoyer national

L’ANPCEN a contribué à faire reconnaître l’enjeu de l’environnement nocturne désormais pris en compte dans les lois Grenelle de l’environnement. L’association suit chaque étape de l’élaboration des décrets et arrêtés associés. L’ANPCEN est associée au processus de discussions de la norme expérimentale Afnor sur les nuisances lumineuses extérieures.

L’ANPCEN porte la recommandation nationale d’une meilleure gestion de la lumière dans les trames vertes et bleues sous la forme d’une « trame nocturne », ainsi que la prise en compte des effets de la lumière dans la future révision du plan national santé environnement.

L’association sensibilise tous les interlocuteurs nationaux utiles aux enjeux de l’évolution incontrôlée et exponentielle de l’éclairage public, entraînant des halos de pollution lumineuse, des lumières intrusives, la disparition de la nuit par dégradations de l’environnement nocturne.

Ainsi l’Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes recense des données et notamment une liste des communes pratiquant l’extinction des éclairages en milieu de nuit. Elle recommande également un meilleur recours à l’extinction partielle ou totale, dans la gestion des communes, ainsi que sa valorisation dans les certificats d’économie d’énergie.

L’ANPCEN a mis au point des étiquettes environnementales originales, sur le modèle des étiquettes énergie déjà connues du grand public, pour permettre aux élus de situer la performance des dispositifs existants et/ou de fixer leurs objectifs en termes d’éclairage public. Les étiquettes permettent également aux élus de promouvoir ces objectifs de manière lisible et simple auprès des citoyens.

L’ANPCEN est membre de la Fédération France Nature Environnement.

L’ANPCEN, une action au plus près des communes et des citoyens

70 correspondants locaux de l’association alertent et sensibilisent toute l’année citoyens et décideurs publics nationaux et locaux sur les nuisances lumineuses : conférences, animations, expositions…

Le concours Villes et villages étoilés valorise localement toutes les communes qui agissent ou veulent progresser. Par les actions de l’ensemble des 300 communes labellisées, il a permis de toucher 600 000 habitants.

Protection du ciel nocturne et réduction de la pollution lumineuse, des enjeux indissociables les uns des autres

Pour l’ANPCEN, il ne s’agit pas bien sûr de remettre en question la nécessité d’éclairer pour des besoins évidents de sécurité et d’agrément, ni de supprimer l’éclairage artificiel, mais de le raisonner, l’organiser de manière à en atténuer les impacts négatifs, en faire un service adapté aux enjeux du XXIe siècle.

En une cinquantaine d’années, l’homme a bouleversé l’alternance naturelle du jour et de la nuit en développant de manière anarchique et disproportionnée l’éclairage artificiel : 9,5 millions de points lumineux sont en fonctionnement actuellement sur le territoire français, alors que 20 ans plus tôt, on en dénombrait 5,8 millions, soit une augmentation deux fois plus importante que l’artificialisation des sols dans le même temps (où on est passé de 6,94% à près de 9% aujourd’hui). Cela se traduit aujourd’hui par un halo de lumière enveloppant chaque ville et village de France. L’éclairage non adapté a notamment des conséquences sur les dépenses publiques, sur les humains comme sur l’environnement.

Dépenses publiques à maîtriser

A l’heure où les pouvoirs publics demandent aux particuliers de maîtriser leurs dépenses en énergie et dans un contexte de rigueur de l’Etat français, l’éclairage public représente dans le budget des communes 20% de la facture globale d’énergie et 38% de la facture d’électricité. L’éclairage public représente 48% de la consommation électrique des collectivités locales en kWh1. Le potentiel d’économies budgétaires peut varier de 25 à 50%. Au coût de fonctionnement doivent être ajoutés les coûts de maintenance et d’équipement des communes (rénovation et nouvelles installations). Cela conduit à un coût global de l’éclairage public correspondant à près du triple de la facture d’électricité liée à l’éclairage public.

Perte d’énergie considérable et émissions de gaz à effet de serre, plus déchets à éviter

En France, près de 7 milliards de kWh sont utilisés pour l’éclairage public2. L’économie potentielle pour les collectivités est donc très importante : l’éclairage public représente à lui seul 48% de la consommation électrique des collectivités locales. L’ADEME et EDF estiment entre 30 et 40% la perte d’énergie pour les communes du fait d’une mauvaise qualité, d’une surpuissance des sources ou de la vétusté des installations dédiées à l’éclairage public. De plus, toute énergie inutile génère pour sa production, son approvisionnement, ses équipements et son transport, des émissions de gaz à effet de serre à diviser pourtant par 4 et des déchets nucléaires à éviter.

Biodiversité

Les nuisances lumineuses affectent les équilibres des écosystèmes et perturbent la chaîne alimentaire. L’ANPCEN rappelle que la biodiversité a besoin d’une alternance du jour et de la nuit et que beaucoup d’espèces sont nocturnes. Elle rappelle que la loi Grenelle II ne fait pas des nuisances lumineuses une seule question d’énergie. La loi fixe pour objectif la prévention, la suppression ou la limitation « des émissions de lumière artificielle de nature à présenter des dangers ou à causer un trouble excessif aux personnes, à la faune, à la flore ou aux écosystèmes »,

Santé

L’homme possède des récepteurs commandants, en fonction de la lumière ou de l’obscurité, la production d’hormones et de protéines indispensables à la croissance ou à la régulation du sommeil. La lumière intrusive (enseignes, rues, voisinage) perturbe le sommeil et la santé des occupants d’une pièce de repos (chambre à coucher, dortoir, camping, hôtel, hôpital…). Or les activités nocturnes produisent de plus en plus de lumières intrusives gênantes.

Le ciel, les humains, les générations futures

Le ciel nocturne a toujours eu une forte influence sur la pensée et la culture humaine : de la philosophie à la religion, de l’art à la littérature en passant par la science, la nuit a toujours été source d’inspiration et de questionnement. Le ciel nocturne est un élément naturel et inaliénable de notre l’environnement. Il constitue un paysage à part entière qu’il convient de préserver pour les générations futures. La constellation de la Grande Ourse comprend environ 400 étoiles visibles à l’œil nu. Aujourd’hui, une quarantaine reste visible dans les zones les moins polluées, moins d’une dizaine au centre des grandes villes.

Association Nationale pour la Protection du Ciel et de l’Environnement Nocturnes

c/o SAF 3, rue Beethoven 75016 Paris

www.anpcen.fr

Pour le Puy de Dôme : Daniel Rousset 10 al des églantines 63140 Châtel-Guyon

04 73 86 26 18 ou 06 75 47 07 05

daniel.rousset@cegetel.net

1 Enquête ADEME – SOFRES 2005

2 Dossier de presse – Meedtl, 16 12 2011. 5 Dossier « Journées du Sommeil » de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance

 

A découvrir sur le site de l’ANPCEN.