Photo de M42 + commentaires de Jean-Luc

Bonsoir à tous,


Suite à ma présentation  des tests d’astrophoto réalisés avec la monture HEQ5 d’Alain et un télescope de focale 500mm, comme promis j’ai sorti hier soir cette monture avec le C9 d’Alain et le boitier Canon 1000D. Voici les résultats de ce test.

Sans autoguidage de la monture et du C9, une pose de 25 secondes est possible sans trainée d’étoiles. Cela permet déjà de faire des photos  intéressante sans difficulté.

Avec autoguidage avec la lunette de 400mm de focale installée sur le tube du C9, j’ai pu autoguider de façon assez satisfaisante pendant 2 et 4 minutes.

Ci joint deux photos de la soirée, avec notamment la nébuleuse d’Orion acquise avec 4 poses de 2 minutes. Photo perfectible à qui il a manque une série de photo Flat pour éliminer le vignetage bien présent ( assombrissement en bord d’image ) du au télescope.


 A bientôt et merci beaucoup à notre secrétaire Colette pour ses CR,  je lui dédie la photo.
Astro amicalement. Jean-Luc

Photo de la lune par Jérôme

Suite à la présentation sur notre satellite et l’anniversaire à venir d’Apollo , voici une image à partager que j’ai prise le 19 octobre dernier à 21h25.

Ces photos montre du Nord au Sud un assortiment de reliefs caractéristiques de la surface lunaire : mers et lacs comblés par les laves basaltiques (grandes surfaces sombres et lisses), cratères d’impact, dômes, chaînes de montagnes, péninsules, hauts plateaux, rides …

Pour référence, on notera le diamètre du spectaculaire cratère Copernic mesuré à près de 93km. On distingue nettement ses parois étagées et les raies d’éjectas claires qui rayonnent autour de la dépression. Le cratère Kepler montre une géométrie similaire, indiquant un âge relativement récent pour ces deux structures d’impact.

Conditions de prise de vue : Lune gibbeuse croissante ; seeing moyen (turbulence) ; mise en station rapide.

Matériel :

  • Lunette ED (semi-apo)
    • F/D 7 (f=770mm ; D=110mm)
    • sur monture NEQ5 Goto
  • Webcam Hercules Deluxe + Barlow 2,25x
    • Capteur de résolution VGA 640 x 480 px (dimensions : 3,60 x 2,70 mm)
    • Taille pixels du capteur: 5,6 x 5,6 microns

Image acquise sous forme d’un fichier vidéo au format .avi (24 sec) avec le logiciel SharpCap.

Sélection des meilleures images (netteté) et compilation; puis traitement avec logiciel Registax après correction des paramètres de prise de vue (gain, luminosité, contraste…)

Les étoiles variables, doubles, multiples…

Les étoiles variables : sont des étoiles dont l’éclat varie au cours du temps, il en existe de différents types.

Les variables pulsantes : ce sont les variables les plus courantes ; ces étoiles présentent une variation périodique de leur volume, ce qui engendre une modification de leur luminosité .

Les variables par rotations : possèdent à leur surface des taches sombres ou claires. Ainsi, en tournant sur elle-même, l’étoile nous fait parvenir plus ou moins de lumière.

Les variables à éclipses : la présence d’une autre étoile (ou d’une planète) autour de l’étoile principale fait que, vue sous un certain angle, une de ces deux étoiles (ou planète) peut, à intervalles réguliers, éclipser l’autre, et ainsi nous adresser une moindre luminosité.

Les étoiles doubles : sont des paires d’étoiles qui apparaissent comme proches l’une de l’autre dans le ciel, lorsqu’on les observe depuis la Terre.

Les doubles optiques : c’est un alignement dû au hasard de deux étoiles, qui se trouvent dans le ciel à des distances différentes, mais qui sont vues sous le même angle de visée depuis la Terre.

Les systèmes binaires : les deux étoiles sont liées par la gravitation, l’une tournant autour de l’autre ; l’intérêt pour les astronomes de ces systèmes binaires, est que la connaissance de leur mouvement permet de déterminer la masse des étoiles qui les composent.

Ci-dessous une liste d’étoiles doubles à observer facilement :

http://www.astrosurf.com/lecurieux/Evenement%20ciel/Liste%20des%20etoiles%20doubles.pdf

Les étoiles multiples : sont des systèmes stellaires composés d’au moins trois étoiles reliées par la gravitation.

Voir ci-dessous la vue d’artiste de HD 188753,un système à trois étoiles:

Les nébuleuses

Une nébuleuse est un nuage interstellaire constitué de gaz et de poussières .

Il en existe de différents types :

Les nébuleuses diffuses : brillantes, elles rayonnent la lumière du gaz et des étoiles qui les composent. Comme la grande nébuleuse d’Orion ci-dessous :

Les nébuleuses obscures : absorbent en partie la lumière qui les traverse et masquent donc ce qui se trouve derrière elles.

Comme la nébuleuse de la tête de cheval ci-dessous :

Ces deux types de nébuleuses sont les lieux de naissance des étoiles, elles contiennent plusieurs fois la masse de notre soleil. Ces nuages s’étendent sur des centaines d’années-lumière ; très peu denses, ils ne comptent que quelques dizaines de milliards d’atomes par cm³ comparé à notre atmosphère qui en compte des milliards de milliards .

 

Les nébuleuses planétaires : autrefois les astronomes prenaient ces objets pour des planètes d’où leur nom .

En réalité, il s’agit de grands nuages de gaz créés par des étoiles comme notre soleil en fin de vie qui deviennent instables et se mettent à éjecter leurs couches supérieures, constituant ainsi une enveloppe de gaz autour d’une naine blanche qui est le résidu de l’étoile initiale.

Ce sont les plus beaux objets du cosmos, environ 1500 ont été dénombrées dans notre galaxie .

Voir la photo ci-dessous :

 

Les rémanents de supernova : sont le résultat de l’explosion violente d’une étoile supérieure à huit masses solaires. Le rémanent est constitué d’une structure filamenteuse caractéristique qui évoque de la dentelle .

Lorsqu’une étoile très massive cesse de produire de l’énergie, la gravitation prend le dessus et précipite les couches extérieures de l’étoile sur son coeur de fer, le rebond ainsi engendré provoque une explosion cataclysmique nommée supernova.

Le résidu de l’étoile sera une étoile à neutron, voire même un trou noir.

La nébuleuse du crabe, supernova qui a explosé en 1054, observée par les astronomes chinois, elle est restée visible en plein jour durant plusieurs jours !

Photo ci-dessous :

 

Les Galaxies

L’univers est composé de nombreuses galaxies ( des centaines de milliards ) .

Dans les années 1920, l’astronome Edwin Hubble a constaté grâce au télescope de 250 cm du mont Wilson ( USA ) que certaines « nébuleuses », vues comme telles jusqu’alors, étaient en fait des systèmes constitués de milliards d’étoiles, de gaz et de poussières interstellaires et qu’en plus, ces galaxies s’éloignaient les unes des autres : l’expansion de l’univers venait d’être découverte !

La nôtre est la Voie Lactée, composée d’environ 150 à 200 milliards d’étoiles ; c’est une galaxie spirale de 100 000 années-lumière de diamètre , voir ci-dessous :

ARA

Il existe différents types de galaxies :

Les spirales : (l’essentiel des galaxies) contiennent en moyenne de 10 à 100 milliards d’étoiles et produisent de 1 à 1 000 étoiles/an. Ces galaxies sont souvent constituées de bras qui s’enroulent sous forme de spirale.

La galaxie Messier 83, photographiée ici, est très semblable à la Voie Lactée. Photo

Spiral Galaxy M83 is a photograph by European Southern Observatory/science Photo Library which was uploaded on September 28th, 2018.

Les irrégulières : (très peu nombreuses) qui abritent de 100 millions à 10 milliards d’étoiles, essentiellement très jeunes.

Pose de 5 minutes avec un téléobjectif de 135 mm de focale ouvert à F/2 réalisée le 20 juillet 2021 sur le Grand Nuage de Magellan. Filtre luminance. Le champ couvert représente plus de 40 degrés carrés. Nord en haut. La grande nébuleuse au bord nord du Grand Nuage est la nébuleuse de la Tarentule. Observatoire de Rio Hurtado Valley (Chili) dans le sud du désert d’Atacama. Il s’agit d’une toute nouvelle station du réseau iTelescope.net. Crédit : Jean-Claude Merlin

Le Grand Nuage de Magellan, une galaxie irrégulière située à 160 000 années-lumière de nous et d’environ 30 000 années-lumière de diamètre.

Les elliptiques : (environ 20 % des galaxies de notre Univers) contiennent de 10 millions à 1 000 milliards d’étoiles. Celles-ci sont souvent très âgées, au contraire des galaxies dites « irrégulières ».

Les modèles astronomiques prévoient également que notre galaxie fusionnera dans quelques milliards d’années avec sa voisine la galaxie d’Andromède ( photo ci-dessous ) située à 2,3 millions d’années-lumière de nous .

M31 par Jean-Luc Pirot de l’ARA